"On ne peut pas dire qu'on veut une autre manière de gouverner et continuer à utiliser cet outil qui brutalise le Parlement", justifie la cheffe des députés écologistes.

Cyrielle Chatelain, présidente du groupe Ecologiste et Social, le 24 octobre 2024, à l'Assemblée nationale ( AFP / JULIEN DE ROSA )
Le groupe Ecologiste et social à l'Assemblée nationale a présenté mercredi 4 décembre onze propositions sur lesquelles il espère obtenir des majorités parlementaires, s'engageant notamment à ne pas utiliser de 49.3 si la gauche accèdait au pouvoir. Il faut "poser le quoi avant le qui", a affirmé le député Charles Fournier, alors que les stratèges des différents groupes politiques s'interrogent sur les suites politiques à donner à la chute annoncée du Premier ministre Michel Barnier.
Abrogation de la réforme des retraites, fin des licenciements boursiers, loi de programmation climat... "Ces onze propositions constituent une feuille de route gouvernementale que nous soumettons au débat", a déclaré la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale.
Un "outil qui brutalise le Parlement"
Comment? En "étant chaque jour dans l'hémicycle pour créer les conditions du dialogue et obtenir sur celles-ci des majorités parlementaires", et en prenant "l'engagement de ne pas utiliser de 49.3 si la gauche et les écologistes sont au gouvernement", a-t-elle ajouté. "On ne peut pas dire qu'on veut une autre manière de gouverner et continuer à utiliser cet outil qui brutalise le Parlement" , a martelé Mme Chatelain.
"Fabriquer des coalitions sans qu'il y ait de contenus pour discuter, ça n'existe pas. Notre sujet est de discuter à partir de ces propositions et voir qui pourrait participer", a précisé M. Fournier.
Selon les Ecologistes, les conditions du dialogue ont changé depuis cet été avec le camp présidentiel, évoquant notamment un sentiment de "honte" après les négociations du gouvernement avec le Rassemblement national, d'un nouveau contexte international depuis "l'élection de Donald Trump" et de la nécessité urgente de "doter la France d'un budget".
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